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DES TEMPLIERS


des précautions, en lui donnant ces détails que l’histoire aurait peut-être ignorés à jamais, si les circonstances ne m’avaient imposé la loi de les publier (1)[1].

Le concile de Vienne était composé de trois cents évêques, sans compter les abbés et prieurs, etc.

On conçoit aisément que ce procédé violent de Clément V, ce déni de justice scandaleux excitèrent leur indignation.

La lecture des informations prises contre les templiers ne leur offrit point des preuves suffisantes pour les condamner, et d’ailleurs pouvaient-ils ignorer par quels moyens coupables on était parvenu à se procurer des dépositions (2)[2] ? Pouvaient-ils accor-

  1. (1) Voyez la lettre de Clément V à Philippe-le-Bel, avec la traduction, parmi les Pièces justificatives.
  2. (2) La plupart des témoins qui trahissaient leur ordre étaient frères servants, inférieurs aux chevaliers. (Guillaume de Tyr, l. 12, ch. 27, parlant des chevaliers equites, nomme les autres fratres inferiores qui dicuntur servientes).

    Ce n’est point le moment de discuter les 231 dépo-