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fesses unies, nous nous sommes poussé des vesses dans le cul l’une de l’autre ; parfois successivement, et parfois nous poussions ensemble. Certes nos voisines n’ont pas dû sentir une odeur agréable, d’autant plus que la cuisine des religieuses, consistant, en grande partie, de légumes et de fromage, fait les vents postérieurs forts et odorants. Mais toutes nos condisciples dormaient. Pourtant l’une de nos vesses a dégénéré en un gros pet et a rendu un ronflement épouvantable, et après avoir ri un moment, nous avons craint d’être découvertes. En effet, nous entendîmes à côté de nous des rires étouffés, mais on pouvait croire que ce pet avait échappé et on ne pouvait savoir, en somme, qui l’avait fait. Nous avons résolu, toutefois, de terminer là nos divertissements, mais Valentine, après m’avoir embrassée, m’a demandé de dormir avec moi :

— Oh, mais cela est impossible ! Et si la sœur te voit demain dans mon lit, que va-t-elle dire ?

— Pas de danger, à répondu Valentine, je serai levée une heure avant le réveil. Tu sais que je me réveille quand je veux.