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elle-même les encourager par ses méchantes plaisanteries.

— Eh bien, disait-elle, mademoiselle, j’espère que vous prendrez, à l’avenir, un peu plus de soin de votre derrière. Il est si gros que j’aurais pensé, sans qu’il soit besoin de vous faire d’observation, que vous y veilliez vous-même, à sa prospérité, mais je vois qu’il aime trop la pelle à bois et que cela finira par le rendre bien laid. Il n’avait pas besoin de cela pourtant. J’aurais grand-honte, si j’étais à votre place, de le montrer ainsi à mes camarades. Nous avions assez du visage d’en haut, d’autant plus qu’il ressemble tellement à celui d’en bas qu’il nous dispense de le voir.

Mais si la sœur maltraite nos postérieurs, en revanche nous nous amusons parfois bien d’elle. Je veux raconter ici le tour que lui a joué Charlotte Coutheau. Il faut dire que sœur Sainte-Eugénie est extrêmement peureuse ; elle craint les revenants, les fantômes, les sorciers et principalement le diable. Or, il y a quelques jours nous formâmes le projet de nous divertir à l’effrayer. Nous étions allées à