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s’était tout d’un coup rappelé l’aventure du mendiant et elle était persuadée que Charlotte était devenue sa proie. Cependant, comme nous craignions que la Mère supérieure, moins crédule que sœur Sainte-Eugénie, ne s’aperçût du tour et ne punît sévèrement notre amie, nous lui conseillâmes de se laver le postérieur. Elle y consentit et avec l’eau et le linge qui nettoyait le tableau noir, elle se débarbouilla, à notre grand amusement, sa maison de derrière.

À peine cette opération était-elle finie que voilà les sœurs tourières, la sœur Sainte-Eugénie et la Mère supérieure qui entrent dans notre classe.

— Charlotte, venez ici, dit la Mère supérieure.

Charlotte de son banc, cette fois, sans rire et avec un léger tremblement, s’avança.

— Troussez-vous, continua la supérieure.

Charlotte obéit.

Quand elle eut mis ses fesses à nu, toutes les sœurs approchèrent leur nez du derrière de notre camarade et purent se