Page:Rebell - Journal d’une enfant vicieuse, 1979.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
131

n’entendait que les soupirs légers de nos camarades que dominaient les ronflements bruyants de la sœur surveillante.

Alors je me dirigeai à pas de loup vers le lit avec Valentine. Elle se déshabilla la première tandis que je tenais la chatte et que je la caressais, puis, me prenant l’animal des mains, elle se fourra dans les draps avec elle ; je me déshabillai à mon tour et me glissai à son côté. Nous avions entre nous la chatte qui se frottait la tête ou le derrière contre nos jambes, en continuant son ronron. À ce moment Valentine imagina d’aller chercher une tasse de lait qu’on l’avait autorisée à garder près de son lit, à cause qu’elle avait eu grand mal à la gorge ces jours-ci. Elle se lève donc avec mille précautions, va chercher la tasse, me la présente en me disant d’y tremper les doigts et de m’en frotter entre les cuisses ; je lui obéis en riant, mais comme à son gré je ne prenais pas assez de lait au bout de mon doigt, elle se charge elle-même de m’en mettre à mon petit bouton, et elle le touche avec une telle frénésie que je me pâme de plaisir sous sa caresse ; ensuite, saisissant une