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m’attire par les mains à elle. Je veux résister, mais je me sens tout à coup saisie par derrière, à la taille, on me prend les jambes, on me les enlève, et je suis portée sur le chevalet, la tête en bas, et le ventre posé sur l’appui mobile. La sœur, après m’avoir attaché les cheveux à la ceinture, ce qui me force à relever la tête et à conserver une attitude très gênante, m’attache aussi sur le chevalet, les mains par la taille, trousse mes jupes, ma chemise, me déculotte, et me met le cul à nu ; puis elle sort du cabinet et se met en devoir de m’attacher les pieds à des anneaux fixés sur le battant inférieur. Au même instant le battant supérieur retombe sur mon dos, et je me trouve prise dans un étau, le haut du corps dans l’intérieur du cabinet noir, tandis que mon derrière se trouve en l’air et en dehors, exposé à la vue des sœurs.

Je m’attendais à recevoir le fouet aussitôt après toutes ces préparations, mais des secondes, des minutes, des heures, se passèrent sans que l’on me touchât. Mon appréhension, mon angoisse étaient extrêmes. Je n’entendais plus aucun bruit, je croyais qu’on m’avait abandonnée. La