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Puis elle ajouta, en parlant à une sœur que je ne voyais pas :

— Allons, sœur Sainte Émilienne, commencez à donner la correction à cette fille indisciplinée ; surtout frappez fort et ne lui ménagez pas le fessier. Il ne faut point avoir confiance dans la mémoire de pareilles écolières, mais plutôt dans la délicatesse de leur postérieur qui enregistre les châtiments mieux que leur intelligence ne garde une admonestation.

À ces mots elle se retire ; la lucarne se referme, et je me retrouve dans l’obscurité. Presque au même instant, et alors que je ne m’y attendais point, je reçois un premier coup terrible, cinglant, qui me coupe les deux fesses. Un mouvement causé par la douleur me fait serrer le cul, puis l’entrouvrir. À ce moment je reçois le second coup, en travers cette fois, et dans la raie. Je souffre horriblement, mais je ne veux pas crier. Hélas ! c’est une résolution bien vaine ; au troisième coup, je pousse un cri, dès lors je ne puis me retenir ; plus les cruelles verges que l’on emploie pour me fouetter déchirent la peau, plus les cris se font violents, je