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tends les pas de la sœur s’éloigner, d’autres pas s’approcher. Alors mes cris de douleurs se mêlent à des sanglots. Une seconde fois la lucarne s’ouvre, et la figure railleuse de la supérieure paraît ; l’on me regarde. La lucarne se referme et se rouvre encore plusieurs fois ; des sœurs, des camarades viennent me considérer en ricanant, et, après avoir considéré mon derrière meurtri, se moquent de mon visage en pleurs. Malgré mon humiliation, je ne puis retenir mes cris de douleur devant elles, mais elles n’en sont pas plus émues. Même une misérable que je voudrais bien connaître, m’introduit dans le trou du derrière une plume qui me pique cruellement. Heureusement par une vive contraction que je fais, je parviens à faire tomber la plume.

Bientôt la sœur qui m’avait fouettée revient pour me détacher, mais en me donnant une tape sur le cul, elle découvre qu’il est embrené, et m’en témoigne sa colère et son dégoût. En même temps, elle voit à terre ce que j’y avais déposé. Sans doute enrhumée, tout à l’heure elle n’avait pas senti la mauvaise odeur que