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que d’air et qui est contigu aux latrines de premières classes : je puis même entendre les jeunes filles qui y viennent ouvrir précipitamment la porte, tirer le verrou, lâcher un ou plusieurs pets, pisser abondamment et se soulager le ventre. Quand elles rentrent en classe, elles ne manquent point de venir me regarder par un petit guichet qu’elles peuvent ouvrir à volonté et qui a été établi là pour augmenter la honte des malheureuses prisonnières. Les unes jettent un regard rapide dans mon cachot, d’autres me considèrent d’un air railleur, d’autres enfin font des réflexions, rient et se moquent de moi. À un moment, lorsque je pensais qu’elles étaient en classe, je crus pouvoir me soulager. Hélas ! il fallait déposer mes ordures où j’étais et les garder avec moi jusqu’au lendemain matin. Mais mon besoin était si pressant que je m’accroupis. Je pissai et fis un énorme étron. Comme j’allais me relever, voici le guichet qui s’entrouvre et Valentine qui paraît. J’étais consternée de cette apparition inattendue. Valentine referma le guichet presque aussitôt, mais je vis qu’elle avait eu pour moi non un