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Réveillée de bonne heure, la pensée que j’allais être fouettée devant tout le couvent et les religieuses, me rendait malade d’angoisse et d’inquiétude. Quelles injures me lancerait-on au passage ? De quelles verges épineuses, de quels martinets plus rudes se servirait-on pour me châtier ?

Cependant la sœur tourière arrive. Elle a un paquet sous son bras qu’elle développe au-dehors, craignant de le salir dans mon cachot. Elle m’ordonne alors de me soulager ; elle craint qu’au moment de mon supplice, l’émotion, le mal ou un désir de vengeance, ne me rende plus qu’inconvenante. Mais j’ai beau vouloir lui obéir, la honte est plus forte. Il faut qu’elle me contraigne à m’accroupir.

— Je ne peux pas, ma sœur !

— Nous allons bien voir, dit-elle.

Et m’écartant les fesses, elle insère un doigt dans les profondeurs de mon derrière, me causant une douleur insupportable.

— Cochonne ! s’écrie-t-elle en m’essuyant son doigt souillé sur le visage et sous le nez. C’est pour la cérémonie que vous vous retenez. Eh bien ! nous allons voir si vous ne m’obéirez pas.