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chaux vive dans le trou de mon derrière, et alors comme si j’avais pu repousser mon bourreau, je lui donnais des coups de fesses, je les ouvrais, je les tendais menaçantes, et à un moment, malgré les précautions de la tourière, trouvant à son poste mes défenses ordinaires, je lâchai au nez de la fesseuse une décharge fort copieuse, et j’inondai l’estrade. De grands rires partirent derrière moi et aussi des murmures d’étonnement et de réprobation.

— La correction serait finie, me dit la mère supérieure, mais cet acte d’indécence est trop grand et trop honteux pour qu’elle en réchappe ainsi. Continuez la fouettée d’orties, ma sœur, et puis toi, crotte, ma fille, si le cœur t’en dit, seulement je te promets que tu ne crotteras pas demain avec plaisir.

Dès lors il n’y eut plus aucun ménagement de la part de mes fouetteuses.

Je crus qu’on allait me tuer ; elles s’étaient mises deux à me fouetter ; les verges volaient, se brisaient sur mon cul ; la pisse, le sang se mêlaient aux excréments. Mes hurlements étaient suivis de rires et de remarques immondes que les