Page:Rebell - Journal d’une enfant vicieuse, 1979.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
155

vis plus que dans l’attente d’une douleur ; les coups sont si rapprochés bientôt, que je perds, au milieu de mon supplice, le sentiment de moi-même. Je ne suis plus qu’un cri, une plainte, un sanglot.

— Saigne-t-elle ? demanda la mère supérieure.

Elle était un peu inquiète, car « je ne devais pas saigner encore ». Une bonne correctrice doit pouvoir appliquer le martinet sans entamer la peau. La correctrice me passa indécemment la main sur les fesses et même dans l’anus et sur ma fente, puis montrant sa paume sèche à la supérieure, elle lui prouva qu’elle s’était acquittée de ce premier châtiment en fouetteuse expérimentée.

Cependant je n’avais pas fini avec la sœur fesseuse ; elle saisit le balai d’orties et m’en frotta le cul. Il me sembla que mes fesses prenaient feu et avec elles tout mon corps. La cuisson était si vive que je hurlais comme une chienne, je ne me sentais plus moi-même. Je n’étais plus qu’un cul fessé par la plus terrible des fessades. J’avais la sensation qu’on me coulait de la poix bouillante et de la