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c’est excellent. Viens ici que je te sente les doigts.

Elle les reniflait, puis :

— Heureusement qu’aujourd’hui j’ai de quoi améliorer ces pays bas. On m’a apporté de Corbeil un instrument qui va m’être bien utile.

Et elle tirait d’une armoire un grand martinet de cuir. Je tremblai. La savate suffisait déjà et me faisait bien assez mal. Mais la grosse religieuse m’avait déjà empoigné et elle m’avait mis la tête entre ses cuisses qu’elle serrait à m’étrangler. J’étais là, la face dans sa robe, suffoquée par les fortes odeurs qu’elle dégageait, toute honteuse et étourdie dans l’obscurité de ses jupes. Cependant elle m’avait levé mon jupon, ma chemise poissait aux fesses.

— Salope ! cria-t-elle, tu vas salir mon martinet neuf, mais tu l’essuieras avec ta langue, je te le promets. Qui m’a donné une merdeuse de fille pareille. Sale et vicieuse, elle a tous les vices.

Les lanières bientôt fouillèrent dans mes fesses, en écrasèrent et en balayèrent l’ordure, et hachèrent la peau vive. Je rugissais et je la mordis à la cuisse.