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diverties à nous chatouiller le nez et la figure. Manon était toute rouge, les yeux animés, des petites gouttes de sueur perlaient à son front. Je n’ai pu m’empêcher de lui dire ce que j’éprouvais :

— Sais-tu que tu es jolie, Manette.

Puis, j’ai avancé les lèvres pour lui donner un baiser, mais elle n’a pas voulu le prendre. Pourquoi ? aurait-elle un amoureux !

Elle s’est alors levée un peu lourdement, et sans le vouloir m’a effleuré le visage de son vaste postérieur.

Quel cul tu as, Manon ! me suis-je écriée, mais au même instant un gros et odorant pet a retentit sous ses jupes.

Tandis que Manon retournait la tête vers moi en éclatant de rire, j’ai feint la colère, et pour la punir je l’ai poussée si vivement qu’elle s’est étalée par terre, à plat ventre. La coquine alors, comme je tournais autour d’elle, pour se venger, m’a attrapé le bout de la robe, j’ai glissé et je suis tombée sur l’herbe, près d’elle. Je n’avais point de dégoût d’elle, car je l’ai embrassée à pleine bouche avant qu’elle n’eût le temps de s’en défendre. Mais la