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fouet ! criait-elle, comme une enfant indisciplinée que vous êtes.

Je serrais les dents de rage, étouffant mes cris, écrasée de honte d’être ainsi châtiée. Mais à un moment je me dis que je n’étais plus une enfant, que je ne devais pas souffrir une pareille humiliation. Mes mains quittèrent le fauteuil où j’essayais de coller mes fesses inutilement ; je me relevai brusquement, la saisis moi-même à la croupe et lui enfonçai mes doigts et la mordis à la faire crier. En vain essayait-elle de se dégager, je la tenais bien, je la mordais et l’égratignais ferme. En revanche, le mouvement que je venais de faire, avait découvert, tendu et mis à sa disposition, mon pauvre derrière sur lequel s’abattirent aussitôt ses paumes ou ses poings. C’était une lutte sans merci. J’étais cramponnée à ses reins tandis qu’elle était courbée sur mes fesses. Je la mordais, elle grondait, m’injuriait, tapant plus fort, et c’était mon tour de hurler. Nos cris et nos tapes allaient en s’alternant. Tout en me tenant et me serrant bien par le ventre, elle me portait jusqu’à l’escalier où elle se mit à appeler.