dant, vous fouettez encore mademoiselle Rose ?
— Vous avez entendu ses cris ? fit ma tante un peu ennuyée d’être surprise à me donner le fouet.
— J’aurais été sourd si je ne les avais entendus, reprit le bailli, et qu’avait donc fait cette charmante enfant ?
— Oh ! peu de chose, mais je tiens à ce qu’elle ne néglige point ses devoirs, et je punirai ses moindres fautes tant qu’elle sera sous ma règle. Plus tard ce sera vous, monsieur, qui aurez cette obligation.
— Croyez, madame, que ce n’est pas d’un époux comme moi qu’elle devra attendre de la sévérité.
— Mais c’est une enfant encore, monsieur. Elle a un bon naturel, je crois, mais il n’est pas encore formé.
— Voyons, Rose ! appela ma tante comme je restais dans ma chambre, venez avec nous au jardin.
Je n’aurais pas obéi, mais Benjamine me poussa dehors. Nous fîmes quelques pas dans les allées ; la première fessée m’avait causé une vive démangeaison et les houssines y avaient ajouté ici et là le