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picotement d’une blessure. Je ne pouvais pas m’empêcher de porter la main fréquemment à mon derrière et même de la glisser sous mes jupes. Ma tante, plusieurs fois, m’en fit l’observation à haute voix et sur un ton sévère.

— Voulez-vous tenir vos mains décemment ?

Je rougissais et je retirais ma main devant les yeux brillants et le sourire narquois du bailli ; mais un moment après la démangeaison persistante la ramenait au même endroit. À un moment où le détour d’une allée nous séparait un peu du bailli, ma tante me dit à l’oreille :

— Si vous mettez ainsi votre main à votre derrière, je vous fouette dès que le bailli sera parti.

Cependant Benjamine vint la trouver et elle nous quitta en disant ;

— Voulez-vous m’excuser, monsieur le bailli, je vous laisse avec Rose.

À peine s’était-elle éloignée :

— Ma pauvre enfant, dit-il, votre tante, je le vois, vous traite bien sévèrement.

— Oh oui ! Et j’étais toute prête à sangloter.