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— Moi, dix-sept et demie, près de dix-huit. Je suis vieille.

— Ton mari ne te bat pas, toi !

— Ah ! non, par exemple, c’est moi qui le battrais plutôt ! D’ailleurs les femmes qui se laissent battre, vois-tu, ma chérie, c’est ma conviction, ce sont des niaises. Tu verras quand tu seras mariée, tu feras tout ce que tu voudras, si tu sais te conduire avec ton mari.

— Mais c’est que celui qu’on me propose est très vieux.

— Raison de plus ! Tu mèneras un vieux par le bout du nez et par autre chose aussi.

— Quoi donc ?

— Tu le sauras plus tard.

— Dis-le moi.

— Eh bien, par sa queue. Tu ne sais pas ce que c’est, je suis sûre, innocente ! Ah ! j’étais plus avancée que toi, à ton âge. As-tu vu des hommes pisser ?

— Oh ! je sais bien ce que c’est, fis-je toute confuse. Je me rappelais les livres érotiques que j’avais lus et les hommes que j’avais vus par hasard déculottés et qui m’avaient tant surpris.