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la bouche et qu’elle y déposait une délicieuse praline. J’ouvris les yeux en souriant et je vis alors qu’elle avait dans ses mains toutes sortes de bonbons qu’elle avait pris à même au déjeuner dans la boîte. Je fus à la fois étonnée et amusée de son audace :

— Si on t’avait vue ? lui dis-je.

— Eh bien ! répondit-elle, qu’est-ce que cela m’aurait fait.

Cependant elle s’était mise une autre praline dans la bouche, et me l’avait offerte sur le bout de sa langue où je l’attrapai en avançant la tête, car j’étais près d’elle.

— Avance-toi, s’écriait-elle alors, et, me prenant par le bras, elle me força de m’asseoir contre elle et me mit une jambe entre mes jambes, tandis que sa main, à ma grande confusion, tantôt s’introduisait au bas de mon ventre, tantôt me caressait le bas de mes reins :

— Tiens, dit-elle, mets cette dragée dans ta bouche, mâche-la de manière à en bien sentir le goût et tu me la présenteras ainsi sur la langue comme je t’ai présenté la praline :

Je lui obéis. Elle mangea la dragée