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secours la fermière et la sœur. La paysanne n’a rien dit, mais il paraît que la sœur a donné à Charlotte de grands soufflets, elle lui avait même promis le fouet et avait déjà relevé les jupes, quand elle a vu passer M. le curé de C. qui se promenait dans le pays. Par décence, elle n’a pas voulu lui montrer un derrière de fille et elle a laissé Charlotte s’enfuir, le fessier sauf. C’est alors que mon amie, qui venait d’éprouver de grandes émotions, s’est sentie prise, comme cela arrive souvent dans de telles occasions, d’un besoin pressant. Elle s’est dirigée vers un petit chemin creux très ombragé qui bordait la route et là, a tourné son cul à la haie, puis relevant bien haut ses robes et sa chemise, elle s’est accroupie. Quelle frayeur n’a-t-elle pas eue, comme elle venait de commencer l’opération, lorsqu’elle a senti quelque chose de froid qui s’enfonçait dans son derrière ! Elle s’est relevée aussitôt en poussant un cri et alors elle s’est sentie mordue légèrement à la fesse. Se détournant brusquement, elle a vu, derrière elle et le nez dans ses jupes rabattues, un gros chien de berger à poils noirs qui semblait