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LA SAISON

rait jamais laissé tenir un pareil langage, et elle eût bien fait.

— Attends, tu vas voir ! » s’écria Pétronia.

Elle s’élança sur Cadicia et la secoua comme un arbre à fruits. Toute la joaillerie de la révoltée en résonna. Puis voyant que Cadicia, encore insoumise, se débattait entre ses bras, prête à mordre, prête à ruer, elle la claqua convenablement sur la joue gauche et sur la joue droite. Du coup, l’arrogance de la mignonne creva, pareille à une outre trop gonflée. Sous l’outrage, elle s’aplatit contre la table, la tête dans les mains et tendant les coudes, devenue une toute petite enfant. Ses bras formaient maintenant les anses de son joli corps, par lesquelles ses voisines, au milieu de grands rires.