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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/132

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LA SAISON

d’un jus de mûres écrasées. Elle promena un regard effaré sur l’assistance et, vite, recacha sa figure.

« Est-elle jolie ! s’écria Vatinius d’un ton gouailleur.

— Elle n’a jamais été si ridicule, répliqua Statilia. Avec tous ses bijoux, ce n’est qu’une déesse dépeinte.

— Dans quel temple la mettrons-nous ?

— Ah ! je ne sais pas quelle boutique de brocanteur en voudrait. Elle épouvanterait les clients.

— Et elle vous a perdu ces grands airs de princesse qui imposaient à tous. C’est la fin de son règne.

— Tu crois ? demanda Statilia à demi-voix.

— J’en suis sûr, répliqua Vatinius sur le même ton. Elle est laide ;