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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

purus asinus. Montucla dit plus poliment que « parmi les hommes qui se sont distingués en mathématiques, il y en a toujours eu un grand nombre dont la sagacité ne sortait pas du domaine géométrique. »

Le goût de l’exactitude, l’impossibilité de se contenter de notions vagues, de s’attacher à des hypothèses quelque séduisantes qu’elles soient, le besoin d’apercevoir clairement la liaison des propositions et le but où elles tendent, sont les fruits les plus précieux de l’étude des mathématiques.

Lacroix.

Les nuances délicates des idées morales échappent à la rigueur des raisonnements mathématiques, et une habitude trop exclusive de ceux-ci porte assez souvent l’esprit à vouloir tout réduire à des règles invariables, à des principes absolus ; méthode si dangereuse, quand on l’applique au gouvernement des sociétés humaines, ou seulement aux rapports particuliers qui nous lient avec les autres hommes.

Cuvier.

L’étude des mathématiques nous accoutume à un enchaînement de déductions logiques dans lequel chaque anneau se rattache au précédent ; elle donne ainsi de la continuité à l’attention, de la cohérence