Plus d’une erreur passe et repasse
Entre les branches d’un compas.
Je venais de lire, dans la Revue scientifique, un article de mécanique sur l’art de descendre d’omnibus. J’essayai cette fois de descendre par principes et… je me foulai un pied.
Le monde matériel est soumis à des lois rigoureuses. Celui qui connaîtrait les positions exactes de tous les corps, leur masse et les forces qui les sollicitent, pourrait prédire minutieusement les plus petits mouvements des plus petits d’entre eux.
« Tous les événements, dit Laplace, ceux mêmes qui, par leur petitesse, semblent ne pas tenir aux grandes lois de la nature, en sont une suite aussi nécessaire que les révolutions du soleil… La courbe décrite par une simple molécule d’air ou de vapeur est réglée d’une manière aussi certaine que les orbites planétaires : il n’y a de différence entre elles que celle qu’y met notre ignorance. »
Le même savant dit encore ailleurs : « Une intelligence qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces dont la nature est animée et les situations respectives des êtres qui la composent, si, d’ailleurs elle