Page:Rebière - Mathématiques et mathématiciens.djvu/377

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il allait prendre un carré d’os, et apportait au bas un neuf ; puis il retenait un, et allait ainsi jusqu’au bout sans la moindre erreur.

James Rousseau.

D’après Delbœuf, les serins ne comptent que jusqu’à trois et une chienne intelligente ne sait pas distinguer trois de quatre.

Houzeau croit que les mulets savent compter au moins jusqu’à cinq. Le garde-chasse Leroy admet cette limite supérieure pour les corbeaux. Romanes a enseigné à un chimpanzé à compter jusqu’à cinq.

Nous ne garantissons pas ces diverses assertions.

SCEPTICISME MATHÉMATIQUE

Autrefois on prenait pour base de la géométrie abstraite l’espace réel, avec les lois que l’expérience révèle, avec les trois dimensions auxquelles sont soumis tous les corps qui tombent sous nos sens. Aujourd’hui les géomètres s’affranchissent de ces conditions vulgaires ; ils supposent des espaces différents, à quatre, cinq, six dimensions ou davantage ; ils appliquent à ces hypothèses fantastiques l’analyse mathématique, et les voilà partis, dans un monde imaginaire, à la poursuite de conclusions très logiquement déduites, mais devant lesquelles l’esprit se perd.

Puis, quand ils reviennent à ce vieil espace traditionnel au sein duquel nous habitons, ils prétendent que ces lois n’ont pas, devant la raison, plus de valeur que les espaces étranges où la somme des angles d’un triangle est inférieure ou supérieure à deux angles