Page:Reboul - Les Traditionnelles, 1857.djvu/14

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La cendre de Luther de joie en tressaillit,
Des chrétiens chancelants le visage pâlit ;
Mais voilà que bientôt un ouragan se lève,
Et la croix devant elle a vu briser le glaive ;
De la hauteur du ciel qu’il avait ébranlé.
Par ses propres carreaux l’aigle tombe aveuglé.
Et pour y prendre encor la place souveraine,
Pierre en triomphateur rentre dans son domaine.

II

Mais que nous offres-tu, fatal Samaritain,
Pour sauver à la fois Rome et le genre humain ?
Ton funeste secours à bon droit nous effraie ;
Quel vin empoisonné verses-tu sur la plaie ?
Tu voudrais que, poussant aux révolutions,
Rome contre les rois armât les nations ;
Et que, du peuple seul recevant la pensée,
Descendant de la chaire où le Christ l’a placée.