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NOTES.

mrda [mortalité]. On a vu, dans la note précédente, de quelle manière ce précieux breuvage fut retiré de la mer battue avec la montagne Mérou, suivant les uns, et avec la montagne Mandar, suivant d’autres. M. de Paw ( Recherches philosophiques sur les Égyptiens et les Chinois, t. I.er, p. 360-363, édit. 1773), observe, avec beaucoup de raison, que, long-temps avant l’ère chrétienne, les Scythes, les Perses, les Tibétains et les Chinois, cherchoient avec obstination la composition de ce breuvage, auquel ils croyoient que leurs dieux devoient leur immortalité. Plus d’un empereur de la Chine, victime de sa crédulité et de ce breuvage trompeur, est allé chercher parmi ses aïeux une immortalité dont il comptoit jouir sur la terre. Aujourd’hui encore, la plupart des grands et des personnages un peu considérables de la Chine s’occupent de cette recherche, qui a coûté la vie à plusieurs de leurs ancêtres, et qui ne paroît avoir été absolument d’aucune utilité. Chez nous, au moins, plusieurs de ceux qui s’occupoient de la recherche de la pierre philosophale et de la quadrature du cercle, ont fait, en chimie et en géométrie, des découvertes capables de dédommager suffisamment de ses travaux tout autre qu’un visionnaire.

(43) C’est le troisième âge des Hindous, qui, selon eux, a duré huit cent soixante-quatre mille ans (Kindersley’s Specimens of Hindoo literature, pag. 35) ; et un million six cent mille ans, suivant M. Craufurd (Sketches relating to the history… of the Hindoos, t. I, p. 295, seconde édition).

(44) L’incarnation de Vichnou en Crichna, et non en Kistna ou Kistnou, comme l’écrit M. Kindersley, p. 18 de ses Specimens of Hindoo literature, est le neuvième avatar, ou descente de la Divinité sur la terre, pour la conservation du monde, et particulièrement pour le bien des provinces de l’Hindoustân. Voyez ci-après (page 286, note 140), l’article de Crichna, qui paroît être le même que l’Apollon des Grecs et des Latins, et un emblème du soleil.

(45) L’ancien nom de Bénârès.

(46) C’est aussi l’opinion d’Aboùl-fâzel, dans l’Ayïn Akbery ; mais elle n’est partagée ni par le P. Paulin, ni par M. Kindersley et autres savans orientalistes. Au reste, l’histoire des âvatârs, ou incarnations de la Divinité, mériteroit d’être traitée avec détail et critique ; et il s’en faut de beaucoup que