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NOTES.

une censure pédantesque envers un voyageur vraiment estimable par son exactitude pour ce qui concerne l’Inde, traité avec une sévérité au moins rigoureuse par M. Law de Lauriston (Mémoires sur les Chinois, tome IX, pag. xij-xx), relativement à son article de la Chine. Le foible mais sincère témoignage d’estime que je paye ici à M. Sonnerat bien spontanément, et après un mur examen de son ouvrage, ne le dédommage pas sans doute, s’il vit encore, des nombreux désagrémens que lui ont causés ses envieux et les stupides échos de ses envieux. Il est fâcheux, je dirois même honteux pour nous, qu’il ait reçu de nos rivaux un dédommagement plus honorable et plus satisfaisant. Les Anglois, que l’on ne récusera pas sans doute pour juges compétens dans ce qui concerne l’Inde, ont traduit le Voyage de M. Sonnerat : cette traduction a eu plusieurs éditions à Londres, et a été réimprimée avec luxe à Calcutta. C’est ainsi qu’ils font le plus grand cas de notre voyageur Bernier, dont l’existence n’est guère connue chez nous que de nos bibliographes.

(168) Σαμαναῖοι, les Samanéens, ou sectateurs de Bouddha, que je crois antérieurs aux Brahmanes. Voyez ma Notice du Rituel des Mantchoux, tome VII, ire partie, page 241, des Notices et Extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale.

(169) Le Bhagavat, ou Bhagavadam, dans lequel sont consignées ces fables dont M. Jones vient de donner quelques échantillons, est un des dix-huit Pourânas ; et nous avons vu ci-dessus, dans la note 50, page 240, que, d’après le témoignage même de M. Jones, dans sa préface de la traduction des Lois de Menou (et il connoissoit bien la langue et la littérature sanskrites quand il entreprit cette traduction), les Pourânas ont été composés à-peu-près neuf cent quatre-vingts ans avant la naissance de Jésus-Christ.