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Première Partie.

manière la plus atroce.

Et leurs «affaires» étaient cachées au peuple et continuaient de l’être, vu qu’il y avait de la discipline dans leur cacherie.»

Selon toute proVjabilité,

M. Houtsma a raison en reconnaissant dans cet individu Hasan Sabbâli. En rapprochant différentes dates de la vie de Hasan et d’Anusirvân, M. Ross constate qu’ils doivent être nés environ en 1050, et qu’ils auront été à l’école ensemble à Nisâpur.

Il incline à placer la naissance de ’Omar quelque dix ans avant celle de Hasan, parce qu’il trouve peu vraisemblable que ’Omar n’eût eu que 24 ans quand, en 1074, il fut compté parmi les princi})aux astronomes de son temps ^ Que Nizâm-el-mulk ait été le protecteur de ’Omar, est bien douteux, vu que celui-ci, dans son Algèbre, ne mentionne pas le ministre, tandis qu’il parle, en des expressions ardentes, d’un certain Abu Tâhir qui «le mit en état de renouer le fil des recherches qu’il avait été forcé de dénouer à cause des vicissitudes du sort.» L’objet de cet

éloge est peut-être ce Saraf-ed-din Abu Tâhir el-Kumi qui devint plus tard ministre chez le sultan Sangar.

On ne

peut pas se fier non plus au récit de l’amitié intime de ’Omar avec Sangar : on ne le trouve que chez des biographes plus modernes qui pourront aisément avoir confondu le sultan Sangar avec le Hâqân de Boukhara, Sams-el-mulk ^. Sangar monta au trône en 1117, mais il avait déjà été gouverneur du Khorassan pendant vingt ans, et en cette qualité il pourrait bien avoir eu des relations avec ’Omar ; nous savons pourtant^ que dans sa jeunesse il avait eu de la rancune contre lui.

1 On pourrait rappeler, cependant, qu’Avicenne était un médecin célèbre à 16 ans. selon Ibn Halliqan. -

Celui-ci rendait honneur à ’Omar et le faisait asseoir à son côté sur le trône, dit Sahrazuri.

3 D’après Sahrazûrl, v. plus loin.