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Histoire et Critinue.

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tinrent une réunion de tous les premiers astronomes du temf)s ; et ils fixèrent le jour de l’an au point où le soleil entrait dans le Bélier ; jusque-là il avait été fixé à, la saison où le soleil avait à moitié parcouru les Poissons. Et cette

décision du sultan fut le point de départ du calendrier. Dans

la même année des observations astronomiques furent faites pour le sultan Maliksâh, et un grand nombre des principaux astronomes, comme ’Omar il)n Ibrâbîm el-Hayyàmï, Abù-1-Muzatfar el-Isfizàri et Maïmun ibn en-Nagîb el-VâsitI et d’autres étaient présents à l’entreprise, et le sultan dépensait pour cela de grandes sommes. Ces observations du firmament furent continuées jusqu’à la mort du sultan en 485 (1092), mais après cet événement elles cessèrent. M. Ross [)orte alors un dernier coup à l’anecdote des trois amis d’école.

Voici son raisonnement : l’histoire tomberait d’elle même, si l’on pouvait prouver qu’un des trois hommes n’aurait pas pu être à l’école avec les deux autres ; et c’est ce que nous pouvons soutenir avec beaucoup de probabilité pour Hasan Sabbàh. Les mémoires du vézir célèbre Anûsirvàn ibn Hâled ont été insérés dans l’histoire des 8algiiqides de ’Imàd-ed-dîn el-Isfahànï dont Al-Bondarl a fait un abrégée Anûsirvàn y raconte ce qui suit^ : «Et dans le cours des événements des choses singulières arrivèrent ; car un nombre d’individus c^ui avaient grandi comme nous et avaient mesuré avec notre mesure (c. -à -d. avaient été de la même condition sociale) et qui avaient été à l’école avec nous, et avaient pris plaisir à l’étude du droit et des humanités, se séparèrent de nous.

Parmi eux était un homme originaire de Rai qui voyageait dans le monde et était scribe de profession ; mais il cachait ses «affaires», jusqu’à ce qu’enfin il j)arut en public, souleva une vaste sédition et s’empara en peu de temps de forteresses et de châteaux imprenables ; et il excita à des meurtres et à des actes de violence de la 1 Publ. p. Houtsma, Leide 1889.

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p. 66.