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CHAPITRE XV

L’IRRIGATION


Consolons-nous pourtant : dans l’avenir que nous prépare l’exploitation scientifique de la terre et de ses richesses, la première utilité du ruisseau ne sera pas d’être une usine de chair vivante, une sorte de garde-manger économique. L’eau, qui entre pour une si large part dans tous les organismes, plantes et animaux, ne cessera de s’employer surtout, comme elle le fait actuellement, à nourrir le monde végétal de ses bords. Bue par toutes les racines qui trempent dans le ruisseau, l’eau, monte de pore en pore dans les interstices capillaire du sol, gonfle de sève des multitudes sans fin d’arbres