galeries supérieures. Cependant, ils devaient, eux aussi, avoir leurs moments de repos et de joie. Quand ils revenaient de la chasse ou de la bataille, ils prenaient plaisir à reconnaître le fracas du ruisseau et la plainte de la goutte qui tombe ; comme le bûcheron retrouvant sa cabane, ils regardaient avec piété ces piliers à l’ombre desquels reposaient leurs femmes et ces lits de pierre où leurs enfants étaient nés. Quant à ceux-ci, ils couraient et gambadaient le long du ruisseau souterrain, dans les lacs glacés, sous la douche des cascades ; ils jouaient à se cacher dans les corridors de la grotte comme nous aujourd’hui dans les avenues des forêts ; peut-être dans leurs prouesses joyeuses, grimpaient-ils aux parois pour y saisir les chauve-souris dans ces grappes noires et grouillantes suspendues à la voûte.
Certes, nous n’osons point dire que de nos jours la vie est devenue moins pénible pour tous les hommes. Des multitudes d’entre nous, déshérités encore, vivent dans les