comme agissant sur l’homme d’une manière sympathique, fraternelle : la jeune fille se croit vraiment la sœur de tel ou tel arbuste, et celui qu’elle aime est le frère de l’arbre superbe. Encore en mainte partie de la Péninsule, on croit que le manguier, l’oranger ne porteront point de fruits si la jeune fille n’en caresse le tronc de son pied ou de sa main : c’est par ce doux contact qu’elle fait s’épanouir les feuilles, pointer les boutons et mûrir les fruits.
Document communiqué par Mme Massieu.
Elle est nécessaire à la vie des plantes, mais les plantes sont aussi nécessaires à la sienne. Quand elle se marie, elle paraît donc couronnée de fleurs, elle apporte des
feuilles et des fruits dans sa main et fait plusieurs fois le tour de quelque arbre sacré, tandis que, de son côté, l’amoureux en vivifie un autre par ses gestes et ses embrassements. Solidaires de la nature,