les temps préislamites, à l’époque romaine, des Arabes péninsulaires, les Luata ou Ruadites, avaient envahi la Maurétanie, et, pendant la seconde génération qui suivit l’Hégire, les mahométans n’eurent qu’à fouler les traces laissées par leurs compatriotes païens[1].
Cl. Bonfils.
Vers la fin du septième siècle, profitant d’un répit dans l’hostilité de Constantinople et
dans les luttes entre chefs aspirant an khalifat[2], les armées arabes pénétraient dans l’intérieur de la contrée, et bientôt elles gagnaient le Maghreb, c’est-à-dire l’extrême Occident, le Maroc actuel, et leurs chevaux se baignaient dans les flots de l’Atlantique. Dans l’année qui précéda la fin du siècle, ils s’emparèrent de Carthage, qui, de nouveau, était devenue la capitale de la contrée ; de cette époque date la ruine définitive de la cité fameuse, à laquelle Tunis sa voisine succéda comme chef-lieu du pays. La plupart des chrétiens furent massacrés ;