annuellement de leurs combes élevées où tout travail extérieur était impossible en hiver, et s’établissaient dans les villes des campagnes basses, soit comme maçons, paveurs ou portefaix, soit comme marchands pour vendre de petits objets fabriqués dans leurs montagnes.
Des gens instruits, des chrétiens fervents, des apôtres se trouvaient aussi parmi eux, et c’est ainsi que, suivant les chemins de l’émigration temporaire, la doctrine « vaudoise » se répandait comme une traînée des Alpes à la plaine. Les montagnards, seuls intermédiaires de ces régions, étaient aussi les seuls porteurs d’idées religieuses ; ils semaient ailleurs leurs propres doctrines et de nulle autre part n’en recevaient de nouvelles. Ainsi s’explique la propagation fort étendue d’une forme de culte qui s’était maintenue presque sans changement