liques se convertirent eux-mêmes à nouveau ; de part et d’autre, on s’acharna contre le plus redoutable des ennemis du fidèle, la Raison, cette « prostituée du diable », ainsi que l’appelait Luther, et l’on prépara par l’asservissement des esprits cet état religieux et social qui devait aboutir à l’effroyable guerre de Trente ans, La Réforme avait eu aussi pour résultat d’aider à la domestication matérielle des individus.
Cl. J. Kuhn, édit.
Remontant jusqu’à la Bible, elle remontait également jusqu’au code Justinien, en écartant les anciennes coutumes locales. L’empire romain n’ayant connu que la grande propriété aristocratique et l’esclavage, les juristes ne virent dans le mode de fermage usuel qu’un simple bail temporaire et ne comprirent point qu’on pût régler la position des colons vis-à-vis de leurs seigneurs autrement qu’en les considérant comme esclaves.
Toutefois, aucune révolution funeste ou utile dans son ensemble ne se présente sans un mélange d’éléments bons et mauvais. La Réforme eut