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elisabeth, la reine vierge

jusqu’à la ruine et à l’exil — chose plus rare encore — Presque soudainement la valeur intellectuelle, morale et la civilisation matérielle des citoyens anglais s’accrut en de fortes proportions, grâce surtout à l’afflux des fugitifs et des exilés flamands qui arrivèrent en foule dans les districts industriels de l’Angleterre, et non seulement développèrent les métiers existant déjà, mais en créèrent de nouveaux. Ce fut un véritable élan dans l’accélération des progrès nationaux. Et l’on dit que, de nos jours encore, après plus de trois siècles, les comtés dans lesquels les émigrés flamands apportèrent leur travail, leur pensée, leur amour de la liberté, sont ceux qui se distinguent le plus par le nombre des citoyens de belle initiative et de valeur morale. L’hérédité lointaine laisserait encore de très visibles traces[1].

Cl. Kuhn, édit.

prison de la princesse élisabeth à la tour de londres pendant le règne de sa sœur marie

La mobilité croissante à l’intérieur répondait à un mouvement

  1. Richard Heath, Notes manuscrites.