chaient leurs origines même dans le moyen âge, et leurs parents même chez les Allemands et les Slaves, les « romantiques », en un mot, étaient cependant pour la plupart restés royalistes et chrétiens ; tandis que les revendicateurs de la liberté politique en étaient toujours aux formes classiques de l’Ecole, au style traditionnel estampillé par les Académies. Lorsque Blanqui, noir de poudre, dépose enfin son fusil après les trois journées victorieuses de juillet, il ne prononce qu’un mot : « Enfoncés les romantiques ! »[1]. La révolution s’était décomposée en deux éléments, celui de la politique, visant au renversement des trônes, celui de la littérature, travaillant à la libération de la langue et à l’extension de son domaine. Des deux côtés, les révolutionnaires étaient aussi les réactionnaires les uns des autres. C’est très justement que, de parti à parti, on se reproche le manque de logique, des inconséquences, des absurdités et des sottises.
Cl. du Photo-Globe.
L’historien, qui contemple le va-et-vient des événements et qui cherche à en extraire la substance au point de vue du progrès, a donc le
- ↑ Gustave Geoffroy, L’Enfermé, p. 51.