l’Inde ; même sous les Ptolémées et leurs successeurs les empereurs romains, nulle dénomination ethnique égyptienne ne révèle l’existence de communications maritimes entre les pays du Nil et ceux de l’Indus. Peut-être, dit Ollivier de Beauregard, le nom de « Terres Sacrées », appliqué par les Egyptiens aux contrées situées au delà du golfe Arabique, « pourrait-il être interprété comme donnant une idée nébuleuse de l’Inde[1] », mais aucun texte ne favorise cette hypothèse.
On sait seulement que, trente-cinq siècles avant nous, une flotte égyptienne ayant pénétré dans les mers du Sud, en rapporta des singes, dont le nom, kafa, a une certaine analogie avec l’appellation sanscrite de Kapi — hébreux Gôf, grec πιθηϰος — et semble nous ramener ainsi vers les pays de l’Inde[2].
Lorsque le pouvoir à la fois royal et divin des Pharaons fut très solidement établi et que la masse de la population dut absolument se conformer à la volonté du maître, celui-ci ne manqua pas, suivant le mode de toutes les autorités jalouses et soupçonneuses, de chercher à faire le vide autour de ses peuples pour les soustraire aux influences du dehors, les priver de toute alliance possible avec l’étranger, détruire en germe toute velléité de révolte. La nature géographique du pays se