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gaulois, étrusques et romains

qui du moins n’étaient pas, comme le furent les Romains après le retour de leur fortune, des oppresseurs méthodiques. Mais le « tumulte ». eut cette conséquence qu’il délivra Rome de la rivalité dangereuse des Etrusques : la confédération des Douze villes avait été complètement rompue[1].

Musée de Naples.Cl. Brogi.

table romaine en bronze


Par un phénomène analogue à celui qui, après le passage des Scythes, permit aux Mèdes de s’élever sur les ruines de l’empire ninivite, la petite nation des bords du Tibre souffrit moins de la dévastation gauloise que les riches cités de la Toscane : les barbares avaient travaillé pour l’ultime gloire de Rome. Du côté du sud, le pays, hérissé de montagnes, était plus difficile à conquérir. Les bergers samnites, vaillants et bons marcheurs, habitués à combattre le loup et à secouer la neige tombée sur leurs peaux de bêtes, étaient de rudes adversaires pour les Romains ; toutefois, la

  1. André Lefèvre, L’Histoire, p. 165.