quel il est interdit de tenir des maisons dites de prostitution. Celles qui existent actuellement seront fermées et mises sous scellés.
« Pas de représailles ! pas de représailles ! nous écrions-nous du fond de notre cœur. Qu’on ne tue personne ! Mais en même temps, nous ne pouvons nous empêcher de murmurer entre les dents : Que Messieurs les assassins commencent ! … Les récits de fédérés prisonniers que les Versaillais auraient massacrés persistent. Plusieurs de ces bruits sont peut-être controuvés, peut-être exagérés, ils m’émeuvent néanmoins et émeuvent la population : Écoutez : « Lorsque les Versaillais s’emparèrent du parc de Neuilly, le colonel commandant le 39e de ligne fit passer par les armes 18 prisonniers fédérés, jurant qu’il en ferait autant à tous les Parisiens qui lui tomberaient sous la main. »
« On a rapporté d’Asnières le cadavre d’un garde national, fusillé, les mains attachées derrière le dos… »
« Dans une attaque de nuit, à Vanves, 11 mai, à 4 heures du matin, le 22e bataillon, égaré par un guide plus brave qu’expérimenté, est tombé en plein dans les postes Versaillais. Pris entre deux murs et une barricade, il laissa huit blessés sur le terrain. Les blessés ont été achevés par les soldats du 64e de ligne, sauf un seul qui a eu le sang-froid nécessaire pour ne pas donner signe de vie… Une jeune femme, infirmière au bataillon, a été assassinée par ces misérables, tandis qu’elle donnait des soins à un blessé. Sa jeunesse, son dévouement, non plus que la croix de Genève qu’elle portait sur la poitrine, n’ont pu trouver grâce devant ces bandits. Ces faits sont attestés par tous les officiers de marche du 22e bataillon. Paris, le 11/5, signé le chef du 22e, Moron, 8 rue Pelletier. »
« Un citoyen du XIIIe arrondissement, le nommé H… était obligé de se rendre à Versailles pour affaires urgentes. Il était dans sa voiture, accompagné de sa femme. À quelques mètres de Versailles, arrêté et fouillé par des argousins qui le trouvèrent porteurs d’un revolver, il fut fusillé séance tenante. Sa femme est aujourd’hui à moitié folle… »