Page:Reclus - Le Rhin français.djvu/76

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gue : Je chante la chanson de celui dont je mange le pain[1].

Ils n’ont de force, de vitalité, de durée qu’en masse, et, comme on sait, c’est ainsi qu’ils vont à l’assaut. Partout, en France, en Italie, en Algérie, aux États-Unis, en Canada, en Argentine, en Chili, leur disparition ne demande qu’une ou deux générations.

Il a fallu 1870-1871, et la poussée d’orgueil, et les vaticinateurs têtus qui leur promettaient le monde, pour les tenir debout depuis bientôt cinquante années. 1914-1915 leur enlèvera cette raideur passagère.

Ils sont inassimilables, juste autant que sages, doux, modestes, inoffensifs, ainsi que leurs écrits et beaucoup des nôtres les avaient sacrés à nos yeux.

  1. Wessen Brod Ich esse.
    Dessen Liede Ich singe.