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MALADIES

Le meilleur remède, et même le seul employé aujourd’hui par les bons praticiens, consiste dans les réfrigérants, c’est-à-dire, dans l’application de l’eau froide. Voici comment cela se pratique : On fait coucher le malade et on place sur une chaise à côté de son lit, une terrine remplie d’eau de puits. Le tout est disposé de manière à ce que la jambe soit pendante le moins possible, et l’on soutient le talon, dans la terrine au moyen d’un gros tampon de chiffons.

Ce bain doit être continué quarante-huit heures et même plusieurs jours de suite si l’entorse est grave, c’est-à-dire, si la chaleur et le gonflement, qui se sont manifestés au début, subsistent encore ou reparaissent.

Une entorse légère, à l’aide de ces moyens, sera guérie au bout de vingt-quatre à trente-six heures.

À mesure que l’eau s’échauffe, on la renouvelle et même quelquefois, on y ajoute quelques morceaux de glace qui, en se fondant, maintiennent la froideur de l’eau.

D’autres fois, et pour des entorses légères, on obtient le même effet que par le bain de pieds, au moyen de l’application de compresses mouillées d’eau froide, que l’on renouvelle fréquemment, et qu’on arrose d’un filet d’eau. Souvent on y ajoute de l’eau blanche versée sur les compresses ou mêlée à l’eau dans laquelle on les trempe.

Lorsque le traitement n’a lieu que plus de vingt-quatre heures après l’accident et que l’inflammation est déclarée, on se borne d’abord aux cataplasmes émollients, arrosés d’eau blanche, puis aux bains tièdes, et ensuite progressivement aux bains froids, comme ci-dessus.

Quant aux personnes dont la poitrine est malade ou simplement délicate, on est forcé de se borner aux cataplasmes.

Autrefois on avait recours aux frictions et au massage de la partie affectée, mais cette pratique