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Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome1.djvu/74

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PRÆFATIO.


Vercingetorix étant venu au rendez-vous, les Eduens prétendirent avoir le commandement et la principale conduite de la guerre : mais comme on leur disputoit leur prétention, on indiqua à Autun une assemblée de toute la Gaule. On y vint de tous les côtés, et la décision de cette affaire fut abandonnée à la multitude, qui d’un consentement unanime donna le commandement à Vercingetorix. Les Eduens furent très-piqués de ce choix ; mais comme ils étoient engagés dans la guerre, ils n’oserent se séparer des autres. Eporedorix et Virdumarus jeunes Eduens de grande espérance, obéirent bien malgré eux à Vercingetorix. Les Remois et les Lingonois ne vinrent pas à cette assemblée, parce qu’ils suivoient le parti des Romains : les Trevirois ne s’y rendirent point non plus, parce qu’ils étoient trop éloignés, et que les Germains les tenoient en échec. Pendant qu’on faisoit le siège d’Alise, Vercingetorix envoia des Ambassades à toutes les Cités des Gaules, demandant qu’on lui envoiât tous ceux qui pouvoient porter les armes. Les Gaulois aiant assemblé les principaux des Cités, ne jugerent pas à propos d’envoier à Vercingetorix tous ceux qu’il demandoit ; mais ils ordonnèrent à chaque Cité d’envoier un certain nombre de troupes. Les Bellovaques ne voulurent pas fournir leur contingent, alleguant pour raison qu’ils feroient la guerre aux Romains en leur nom et à leur maniere, et qu’ils n’obéiroient à personne : cependant à la priere de Comius, ils envoierent deux mille hommes. On fit la revûe de ces troupes dans le pays des Eduens, et l’on en donna le commandement à Comius Atrebat, à Virdumarus et à Eporedorix tous deux Eduens, et à Vergasillaunus Auvergnat : mais chaque Cité donna à ces Commandans des gens choisis, dont ils devoient

suivre