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PRÆFATIO.
• frequenttam AthentM vel Ægypti, vel in • qmlibet parte tmmdi, quanta locum prnt- • die tum ttudendi gratià incolebat. Quod non > toliM fiebat propter loci ilthu admirahilem . amanitatem, et bonorum omnium tupera- . bundantem affluentiam, sed etiam propter . libertalem et apecialem prærontivam » defensionia, quam Philippus Rex et
> pater ejus ante ipsum ipsis scholaribus • impendebat. x Ex quo certe liquet magû-Irot Parisientet aliqvk jam tum libertate tub apottolica el regia defensione potito* fuisse, saivi tamen episcopali jurisdictione. Nam Alexander Ul, in literis anno 1174 » d’écoliers qu’â Paria. Ce n’étoit pas seulement la » bcnuté du climat et l’abondance de toutes les • commodités de la vie qui attiroieat celte afSuence, » maw la liberté et ta protection spéciale qu’accordoient aux étudiant Philippe Auguste et ton père. » On voit rar-la que les promsseura de Paris jouis- ■oient effectivement d’une certaine indépendance sous la protection apostolique et royale, sam préjudice cependant de la juridiction épiscopale. Nous en avons la preuve dans les lettres d’Alexandre III, adressées, en 1174, au cardinal Pierre de S. Chrytogone, son légat en France, dans lesquelles il tempère même en faveur de Pierre le Mangeur, chancelier de l’église de Paris, la défense qu’il avoit faite de rien exiger pour la licence.
ad Petrum pretb. eard. lit. S. Chrytogoni, A. S. legatum, dalis, nihil episcopo el Paritientit ecclesia cancellario delraclum vutt prœter pecuniarum emunctionem pro concedenda docendi licentia. a Licèt mandaverimut, inquit, ut’si qui volunt docere, nihil pro scholis regendis ab • aliquo exigatur, juxta illud, veni et audi ; volentes tamen honestali et lileraturœ M. Pétri cancel- • larii Parisiensis, quanthm salvd honestate possumus, promptâ benignitale deferrr, quem speciali • prcerogalivd ditigimus et volumus honorare, discretiôni tua mandamus quatenus, habilo eonsilio cum ’ venerabilibus fratribus, Willelmo Senoiiensi archiepiscopo, A. S. legato, et Henrico Rememi . archiepiscopo, el aliis dignis el honestis pcrsonis, su}>er regimine scholarum, quod tibi visum fuerit • ’.lia quod personam dicti Pétri non excedat, quçd inde fecerisj, circumspertd diligenlià provi- •t<‘0i atque disponas ; eam cautelam et maturitatem adhibiturus, ut non videaris modum exccdere, • et illi qui schohs rexerint, non debeant immoderatè gravari. ■> Haclenus de ecclesiastica regni adminis-tNous terminons ici ce que nou» avions à dire sur tratione dixisse sufficiat. De eivili nunc le gouvernement de l’égliso. Nous allons parler de administratione dicendum.tl’administration civile du royaume.* SECTIO SECnitDA.
De eivili administratione regni
sæc. XI et XII.
I.Quam Romani Pontifices augcnda,
uti d’ximus, ponlificia auctoritati, eam amplificandis suis juribus industriam adhibuere primi Francorvm cges Capetiani. Eo tempore, non absotubi lonarchiœ legibut Francia, sed cujusdam instar magni feodi, juxta Mezerai dictum, adminislrabatur. Rerum sumrna non penet Reges tanliim erat, sed etiam penes magnates, quibus regalia jura compelebanl in tuij toparchiis, qua quandoque laliiu extendebantur quàm ipsa Régit dominia. Hac admin^lrandi ratio, anarchiœ haud mu/(ùm a6ftmi/ù, bellorum el dissemionum fomet inexhausta, suit tamen legibus, seu consuetudinibus qua vim legis haberent, continebatur. Hune qualemcurmjue ordinem regii muneris erat integrum el illibatum prœstare, et ab eo aberrantes tubregulos plectere. Quoniam verd conlinuit bellis ad id prastandum opus erat, ner aliis qudm feudalorum, qui vicissim debellandi erant, armis debellari à Rege jxiterant ; è re publica fuit, proterx-anda intra regni fines pace, ui vastallorum aucioritas paulalim infirmareiur, regia verôin dies cresceret. Alqui eum in fbiem contfnuà ferefrantur primorum Capetianorum conatus : ted pariim, ut verum fateamur, admodum illit tueceuii ad usque Philippi Augutli tempora, qui calerit studiosiùs notas opportunitates capiavil augendæ auctorilati» el ampli/tcandi domina.
SECOBDE SECTION.
De l’administration civile du royaume aux XI.* et xu.» siècles.
I.tLes premiers Rois (’.apétiens ne furent pas moins attentifs à étendre les di oits de leur couronne, que les Papes à augmenter leur puissance , de la manière que nous venons de le voir. La France, dans ces temps-là , étoit gouvernée moins comme une monarchie absolue, que comme un grand fief, selon l’expression de Mezerai. I.a souveraineté ne résidoit pas seulement ilans la main du Roi ; elle étoit partagée dans celles des grands vassaux qui jouissoient des droits régaliens dans leurs domaines , lesquels étoient quelquefois plus étendus que ceux du Roi même. Celte espèce de gouvernement très-voisin de l’anarchie , qui étoit une source intarissable de guerres et de dissensions , étoit soumis à des lois ou à des usages qui avoient force de loi. C’étoit au Hoi à maintenir cet ordre de choses, quel qu’il fût, et à punir ceux des vassaux qui s en écartoient. 11 falloit pour cela que le Roi eut continuellement les armes à la main ; et comme il n’avoit d’autri’s forces à employer que celles des vassaux , qu’il falloit combattre tour-àtour, il étoit d’une bonne politique ’, pour maintenir la paix dans le royaume , que I autorité des vassaux fût diminuée, et que celle du Roi s’élevât sur leurs ruines. Or c’est à quoi tendirent tous les efforts des premiers Rois Capétiens : mais, à dire vrai , leurs efforts n’eurent pas un grand succès jusqu’à Philippe-Auguste, qui, mieux qu’aucun de ses prédécesseurs, sut profiter des circonstances pour augmenter son autorité et agrandir son domaine.
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