Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/44

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PRÆFATIO.

changemen» et altération» quo le aquverain ëtoit en droit de faire sur lea monnoies. Cette presUtion, qui, en Normandie et dans la petite Bretagne, et peut-être ailléur», étoit appelée fmiage, étoit désignée, dans le domaine du Roi, sous le nom • de taille dù pain et du vin, parce que, dans l’origine, elle se percevoit sur les fruit» de ia terre, ■k la moisson et a la vendSnge^inaii^ri» la suite, et du terapyde Philippe-AuguSl^ eHe avoit été changée en/contribution pécuniaire. C’est ainsi que, dan» le compte de 1208, il est porté en recette, pour la latllÿ du pain et du vin à Orléans, 4.50 liv. ; ^t dans la recette du prévôt de Pari», pour la taille du pain et du vin, 500 liv. Or nous avons un diplôme dè Ix)iii» VII, en faveur de Saint-Magloire de Paris, qui prouve que, de son temps, cette prestation avoit lieu . • Nous dé- > cliargeona, est-il dit, les biens-fonds et autres . propriétés de Saint Magloire, de toute exaction, • redevance, coutume, et-du relief des monnoies que ■ nous exigeons tous les trois ans. v Voy. DuCange, au mol Monetœ relnatio.

• consuetudine, ri relevalione monetæ, quæ tertio Monelæ relevatio.

15. Au xn.* siècle, les barons retiroient des Juifs des subsides lie plus d’un genre ; mais il seroit difficile de dire, d’aprés un monument certain, quels ils étoient et de quel rapjxort. Ils devoient être considérables, à en juger par la manière dont s’exprime Abélard, en parlant des vexations qu’exerçoit sur le monastère de Huys le seigneur du pays. Il char geoit, dit-il, les moines de //lus fortes r.Tactions qu’il n aurait pu faire des Juifs qui auroieni été ses tributaires. t’.ependant un anonyme de ce temps-là reproche à Louis-le-Jeune d avoir traité les Juifs trop favorablement. Voici ses paroles : • Ce Roi • Louis, Irés-débonnaire, mit beaucoup de soin à • bien gouverner l’église, dont il étoit le protec- • teur ; mais il oflonsa Dieu grièvement, en favo- . risant outre mesure les Juifs dans son royaume et . en leur accordant, />our de l’argent, des privilèges • contraires à Dieu et aux intérêts de l’Etat. • On voit en effet, par la relation du voyage de Benjaniiii de Tudéle, que les Juifs étoient en si grand nombre el si opulens en France, qu’ils avoient des synagogues et des écoles dans presque toutes les villes.

Ifi. l’.’étoit un usage aussi ancien que la moriarcliie, de défrayer le Roi, lorsqu’il étoit en voyage ; et cet usage éloit devenu, aux xi.* et xn.* siècles, line servitude féoilale, qu’il fallut soustraire à l’arbitraire par des lois, et même tempi-rer en faveur de ceux qui avoient à remplir ce devoir envers plusieurs seigneurs dont ils de|xendoient. Ce droit de gUe, converti en une prestation pécuniaire, fut, au XIII.* siècle, une ressource dans les besoins extraordinaires de l’Etat. Brussel démontre que S. IxDuis trouva dans l’exercice de ce droit sut leségllSes, de quoi payer, en grande partie, sa rançon. Mais, avant le xiti.* siècle, no» Rois, q^ui étoient continuellement occupés à des expéditions militaires, percevoient en nature ce droit de gtte pour eux et leur suite. Nous en avons un exemple dans

monetas, aliud institutum ab eis fùit praislalionfs genus, quod singulis Irienniis pereipiebatur Parisiis et Aurelianis, ad comper.sandas mutafiones ett depravationei monelarum, quas penes arbilrium Regis erat indueere. Ea prmstalio, qiia in Normannia et minort Britannia, ac fartasse alibi, foagium seu focagium appellabalur, talliæ panis et vini nomine ferebatur in Regis domanio, eo "quàd primiim tempore meuis et vendemice e.r fructibus lerrss perciperelur, quæ subinde, et jam Philippi Augusti atate, in pecuniariam præstationem evaserat. In tabulis eqim rationum dati el accepti pro anno 1202, suprà memoralis, inscribuntur de tallia panis et vini Aurelian. nn* lib. et l lib. quas Fr. Haym. habuit. Item in recepla præpositi rarts. de tallia panis et vini, v* lib. Porro ejusmodi præstationem in usu fuisse tempore Ludovici VII, colligitur eœ diplomate anni 1159 pro ecclesia S. Maglorii. « Prædia, > posseisiones [inquit] bénéficia libéra sunl » el quiela ab omni- eœactione, redditione, anno à nobis exigitiir. » Cangius, verbo 15.tEx Judæis multigena, sæculo xii, subsidia percipcre soliti erant barones ; quæ verà ilia et quanti quæslus fuerint, ex rei !o documenta dicere nequinius. Gracia itla fui.w intetligimus ex libro Pelri Abælardi île calamilatibus suis, cap. 1.3, ubi loquens de tyranni cujusdam divexalionihus in Ruycnsc cœnobifm : Gravioribiis exactionibus, inouil, monachos ipsos quàm tributarios Judæos exagitabat. Attamen anonymus scriptor illius ælatis vitio vrrtit Ludovico VII, quàd Judæis plus jusio propilius exstiterit. En ejus verba : a Iste Ludovicus Francorum Rex piissimus, • ecclesiæ rector et protector exslitn : in hoc • tamen graviter Deum offendit, quàd in » regno suo Judæos ultra modum sublimuverit, et eis multa privilégia, Deo et .silo a et regno contraria, immoderalà deceptus » cupiditate, concesseril. » El quidem c.r itinire Benjaminis Tudelensis, à nobis edito, perspicuum est Judæos tune tem/ioris in Franci a numéro et opibus adeà convaluisse, ut synagogas el academias in plerisque Gailiarum urbibus oblinerenl.

IG. Proçuraliones et gista Regibus ah origine gentis e.Thiberr, dum iler agerent, mos erat ; qui mos cùm froilale sœculis xi et xu evasissel emolumentum, certis . ilium legibus conlinere. et etiam lem/ierare necesse fuit in eorum gratiam qui pluribus dominis obno.rii erant. Sæculo xiti, jus illud gisti, quod in pecuniariam præstationem conversum fuerat, magni fuit qxMndoque adjumenti in affiictis reipubliciB rebus. ISamque sanctus Ludovicus ex eo solvendum redemptionis suce pretium polissimum hausitse demonstrat Brutsellus. At anle sæculum xni. Regibus continuis bellicis expedilionibus occupalis hospitia ipsa exhibebantur. Hujus rei unum’adducemus testem Stephanum Parisiensem tn ea narratione /tru/fel,pr.

p. CL.

IbUI. pag.

ct.xxir.

JiKlaoran

laxaiionM.

r XIV. p.

292.

r XIV, p.

469.

IVociirati

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Uiags dtt

fUft, lom. /,

p. 553.