Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/62

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PRÆFATÏO.

Itij

la province de Bretagne, qui ne reconnoissoient pas d’autre» souverains que les Ducs. Cependant, a^ant le règne de Philippe Auguste, les Rois de France n’exerçoient pas même, sans restriction, le droit de régale sur les évéchés de Tours, d’Angers et du Mans, comme il résultera des documents que nous allons rapporter.

Quant à l’archevèche de Tours, nous lisons dans une notice que nous avons imprimée, que l’an 1081 l’archevêque Raoul, lils de Fulchard, fut chassé de son siège par le roi Philippe I.". pour cause de parjure, parce que, de concert avec les légats Atnat, évéque d’Oléron, et Hugues, évêque de Die, i7 cnhaloit sounletwnt pour lui enlever les éeérhes ,1e sa provim e. C’est pourquoi , Raoul axaul éle cité à la cour du Roi pour rendre raison île sa conduite, et n’avant pas osé comparoître, Philippe donna ordre à Foulques, Comte d’Anjou et de fouraiiie, de saisir le temporel de l’évèché de Toiiis. l.a chronique de Tours dit plus laconiquement la ii.ème chose, savoir , que l’an hevéque liaoul, quelle appelle renneini de Dieu, fut chassé de son si, ge /Kir Füulques-le-Rechin, Comté d’Anjou, lie l’e.vprès eommundemenl de Philippe I.", Roi de France ; ce qui semble prouxer que Philippe I." n’axolt sur l’évèché de Tours que le droit de souveraineté, et non celui de suzeraineté. CepxMulant il est du dans les Actes des évêques du Mans, qu enll2 :), lorsqu’Hildebert fut mis sur le siège nietropolitaiu de l’ouïs, ce fut du consenleinenl de Fouis 17, Roi des /-Viiik,ois. Mais, à sa mort, il est dit <|iie le Comte Ceoiroi Planlagenèt exerça de grandes violences sur les chanoines, pour se rendre inaiire de l eleclion ; et quoiqu’il v eût partage dans les siiÛrages, iiéamnoms le parti du C.onile l’emporta, S.U1S qu’il paroisse aucunement que la coiitestalioii ait été portée à la connoissance du Roi de l’raïue. Néaiuiioins Rolnut du Mont rapporte qu’en Il(i7, il v eut conleslation entre I.oiiis Vil, Roi de France, et Henri 11, Roi d’Angleterre, au sujet rriiiie collecte d’argent qui avqil été tiite à Tours pour le secours des Chrétiens de la T’erresaiiile, l.e Roi d’.Angleterre prétendoit que c’étoit par liii qu elle devoit ê’Ire envoyée, parce qu’elle avoii ete faite dans sou Comté, l.e Roi de France iréfeiuloii, au contraire, qu’il avoit le droit de ’envuxei’ [lar ses députes, parceque l’église de Tours iiu iippartenoit.

< ubi agens de l’ollectione peruniir deferendie • Jei usalem, qiur iulunata fuerat Turonis, quam Re.v Anglorum volebat mittere j/er suos nuncios, " iitpolr siimptiim in suu cornitatu, Rc.c iiiilcm Francorum per suos, quia, inquit Roberlus, ecclesia » Turoiiensis sua est. n

Pour ce qui concerne révéché du Mans, nous trouvons dans les mêmes .Actes plusieurs témoignages en f.iveur des Comtes d’.Anjou et du Maine. .Au cli.ipiire 11I, il est dit que 1 évéque Gervais, dans 1 nii|)uiss.ince de défendre les droits de l’évèché contre le comte Bacon, soit par lui-mêmc , soit avec le secours du Roi, pria Henri, qui régnoit pour lors en F’rance, de céder à Geofroi Martel, Comte d’Anjou, l’évèché du Mans, pour le défendre contre les entreprises du Comte du .Maine, à condition qu’après sa mort, la garde de l’évèché retourneroit au Roi. L’auteur observe que celte mesure, loin d’étre salutaire, devint funeste aux Tome XIV.

ii Turonf’o-

solis Britannia Dueibus subditi eranl. V’erùm ante tempora Philippi Augusti, nec in ipsam Turonensem ecclesiam, nec in Andegavensem, nec in Cenomanensem, intégra regalia jura exercebant Reges Francia, sed Comités Andegavenses, prout ex sequentihus elieimus documentis.

De Turonensi quidem episcopatu hac habet notilia d nobis edila : « Anno ab incarnat. » Domini stLxxxi, ejecfus fuit Radulfus » Fulchard i filius ab archiepiscopatu Turonensis ecclesiæ, expellenle eum Philippo • Rege Francorum, cui erat }>eijuras, quia » favebal Amato et llugoni Diensi episcopo, » legalis Ronsana ecclesia, qui regionis » suæ episcopatùs auferre sibi siibdolé moliebantur. Quapropter prædictus Radulfus » ad ruriam Regis ab ipso Rege fide el Il ju’ramento conjuratus, ul de hac re jitslitiam sibi faeeret, ire non est ausus : unde I) Rex, contra rum ird commotus, Fulconem » .indegavensium el Turonensium Comitem » fide et juramenlo monuit , ut omnia ad » Turonensem episcopatum perlincnlia iiicaderel. » In chronieo verô Turonensi, pjecliis fuit Radtilphus Dei inimiciis à Fulcone Rechin Comité .Andegavensi , de man dato Philippi Regis Francia-,■ r.c quo concludi passe cidelur nihil in Turonensi cpiscopalu, præler suprenium Régis dominliim, ad Philippum i>ertlniiis.se. .{Ilanicn in Actis Ccnomanensium episro/iorum legitur cap. 36, ii.td | llildi’brrium anno 1125 Guilleherlo Turoneiisi inelropolilano sulfccliim fuisse, concedente Ludovico Rege F’rancorum. Eo i ci ;, dcfuncto, « eanonici ejusdem ccclesiir, diii, I) viülentià C.anfrirliComitis, propriis sedibus sunt rxpiilsi. F.tim cerii ponlificem » ilcberent cligcre, in juirtes dicisi sunt,etc.y Quo e.r dnle.rlu satis intilligilur Comités Andegavcnscs jus sibi viiidii assc ilcsignandi illius ecclesiæ archiepisioqios. ’Sam ille /lervicit, rui favchat Gaufrulus, ncc ullo appurtt imlicio controversiam illam ad Rcgcth Franeorum fuisse perlatam. Vcriinilamcu suam e.s.se Turonensem errlrsiam i onirndrhal I.udovii’iis VU l’unira llniricum U Angliæ Regem, leste Roberto de .Monte ad an. t D>7 , llii’l. i>. 16.1,

55S.

’.53.

r. XIII, p.

iio.

De Cenoniiincnsi cpiscopahi multa sn/,prtant e.v eisdem Ic/i.x’ lestimonia pro. Cuiiiilibus Andegacensibus el Cenomanensibu.s. Cap. 31, de Gerrasto legitur : « Vidins vero præsui suum episi’ojfaliim ner per Regem, ner » }>er seipsum, à Racrone /tossc defcndi, pctil it quiddam à Rege llenrii o, ( quod uli-B nam non //elisset !] scilirel ut dare episco- •>. patum Gaufrido Andegavoriim Comiti, » soliinimodo dum viveret, ul liberiùs à Comile Ceiiomannico ilium defimileret ; illo B elenim morluo, in regiam manum rediret. • Quod factum versum esl in maluin etc. b h

u (ænonu-

t XI. p 135

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