Page:Recueil des Historiens des Gaules et de la France, tome14.djvu/73

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PRÆFATIO.

lutionem jam coaUscentem popularem m proprio dominio effecisK, id esl, extendisse ac certis legibus comtnunivisse. Cerlissima siquidem régula est, scriptorem, ut rectè inleltigalur, per seipsutn, esse interpretandum. Porrà alio in loco testis est Ordericus consueludinem illam, ut presbyteri comitareotur Regi ad obsidionem vel pugnam cum vexillis et parochianis omnibus (quod ex ejus mente communiarum est indiciumj, paulà ante tempora Ludovici, etiam Regis designati, vujuisse m Francia. Sic libro VIII, p. 705, Bre/ierivallis obsidionem describens, d Phi-T. XIl.l’.tMi. lijipo I lentatam anno 1094 ; « (Juadragesi-X mali tempore, ait, Rex l’raneiæ et Dux • Normariiiiœ Breherrallum obsederunt, ibique feré duobus vieMibtu laboraverunl. X Illuc presbyteri cûin [larocbianis suis n vexilla tuleruni, et alibales cum homin nibus suis coacti convenerunt, Ihi ex t> lus ri-rbis, coacti convenerunt pronum esl com tudere norum fuisse id stii>eiidii genus, CUJUS proinde inituim ad illud rirciter tempus esset référendum. Nami/ue Ordericus de pradio Ihriai ensi, anuo iVJ’2enminisso, verba faciens ibidern , niirral Philippi Regis faniiliam, tai llis iiarorhiiiriim turmis, illuc concenisse : ubt per f.imiliani vassallos intelligendos esse censemus, sol lia feodorum stipendia facientes ; adeiiipie riiicnietuilinem illam durriidi ad pugnam parucluunns rum cexillis inilurtain fui.ssc illo trm/ioris inlervallo quod e/fluxil intcr annos I09’2 et 1094.

(il. Si ereiliinus Orderico, Ludovicus, ad comprlmendam lyrannidem [inrdonum et scdiliosortim, auxilium totam per Galliam di’poscere coactus est episcoporum. Uæe t erha non jirobanlur illustri neademieo. .Vediiiii, iiiipiil, l.udovteus comilionias instituent l onsullii episroporum, risdcm iiisliluendisi ons-Iniilei adversali siiiil [derupie episcopi. Iil quidem : verùm distinqueuda sunl tempora. (Junnito Luilovii us rommunius lerlis lei/ibus rommiiiiir.- aqqres.susesl,et aueloritate sud firriinre miras l’oiisuetudmes quas li lloiiiinis suis seditiosee.vtorquebaulplebrii, lune muruin se opposuerr episcopi ,quiaprimum novarumlequm e.ipeniiieutiiin in loris I lenconiin subditis institutum fuit. l.ei/anlitr antiquiores commurioirum iliiirtŒ ; nulhr in hrris lauorum prim ipum indticlir sunt, .sed llellorac,, ,Voriomii Snhysione, Liiiduni, .Ainlnanis, etc., uhi dihniniu H Icrnpiorale penes episcopos eral. I rninuihuLLur quidem plebriorum hominum eohjuralioni, quoniam aliter sedari non poterat I nmmolio, nomen dederant etcrici, prout fil lum vidftnus Cciiomanis ; verùm ejusmodi lei’ ia el juramenla, et elicila, irrita fuisse proniiarial Ico Carnotensis ejascopu.s inrpisl. snperiùs tauilata : « Obhgatio episcopi • qwi se promisil obscrvàtiinim ronsuetudines ejusdem rivilajis, sive turbulenla ronjuratio • factæ I dmmutiiouis, nthil præjudicant le- • gilius ecrlesiastieis. Pacfil cnim et consli- • tqtioiiije, vel etiam juramenla quæ sunt i ■

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d’Orderic, à les bien pren^ , c’est que Louis VI établit, comme un droit commun dans ses domaines, une institution dont il y avoit déjà des exemples. C’est une règle incontestable , que , pour bien entendre un auteur, il faut l’expliquer par lui-knéme. Or, dans un autre endroit, Onleric atteste qu’avant que Ix)uis-le-Gro» fût Roi, même désigné, 1rs prêtres des paroisses étoient dans Tusage d’accompagner le Roi d l’armée , à la tête des parois-Îiens, (précédés de lettrs bannières : ce qui , dans a pensée d’Orderic, est un attribut des communes. Ainsi, au livre Vlll, p. 705, décrivant le siège de Bréherval, entrepris par Philippe 1." en 1094, il rapporte que le Roi de France et le Duc de Normandie commencèrent ce siège pendant le carême ; qu’ils le continuèrent l’espace d environ deux mois ; qn’d re siège furent mandés les curés avec leurs paroissiens et leurs bannières, et que les abbés même furent contraints d’y amener leurs vassaux. Cette contrainte prouve assez que ce genre de service étoit une institution nouvelle, dont, par conséquent, on peut lixer l’époque vers cette aimée 1094. En effet, Orderic Vital, parlant de la bataille d’ivri, qui fut livrée en 109’2, rap[K)rte que Plnlippe 1." avoit avec lui .vu famille, sans parler des troupes des paroisses. Nous croyons que par ce mot famille il faut entendre les vassaux du Rgi, faisant le service ordinaire des fiefs ; et que, par conséquent, l’usage de conduire à l’armée les habitans des campagnes, précédés de leurs bannières, auroit commencé dans l’intervalle des années 1092 et 1094. () 4. .S’il faut en . croire Orderic , I.ouis-le-Gro* fut oblii/é iTImplorer te secours des. evéques pour faire cesser les pillages et les séditions désoloicnt la’ France. 1,’illustre atcadéniicien n en croit nen. u Rien loin, dit-il. que les évéques aient eoneouru à l’établissement des eoummnes , la plu-II pai’t s’v sont ojqiosés •constamment. » Gela est vrai ; mais il faut distinguer les temiis, l.orsque Louis VI voulut prescrire des réglés aux communes, et donner force de loi aux exenqitioiis que les pléliéiens extorquoieiit sedilieiisemenl de leurs seigneurs, il trouva île riqijKisitioii dans les évéïpies, parce que c’est par eux que eoinmeiiea la reforme. Qu’ou lise les plus aucieiines ebarle» de communes, ce n’est pas dans les ilouiaines des seigneurs laïques ipi’on en trouver :’ les |ireiiners exeni[)les , mais à Rcaiivais, à Novoii, ,i Soissons, a Laoii, à .Amiens, etc. ou les évéques etoient seigneurs temporels. Le l’iergé de ces villes avoit donne son consentement aux entre[)rises liiiiuilliieuses di’s jiléhéiens, parce ipi’il n’etoit pas possible d’arrêter .lutrement l’insurrection , comme nous avons vu que cela arriva au Mans. .M.iis aussi Ives de Chartres décida , dans la lettre 7*7 que nous avons déjà citée , que ces conventions et ces serinens , arrachés parla violence, n’etu*iit nullement obligatoirVs, Les autorités qu’il allègue ineriteiit quel qué attention. Ge ii’est donc jias sans raison que les ecclesiastiques , d ajires la iloctrine reçue dans ces temps-la , s’opposoient aux priviK-getj des communes, parce qu’ils lieurtoieiU de front les droits el hi

i possession «les

eglises.

.Ainsi lorwju’Çirderîc

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