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PRÆFATIO.

ducenlis annit impotila fuerant ? Minitnè : sed alius erat sœculi genius ; sed homines illius (evi, servilutis impatientes et amore libertatis acti, siquijem pretio redimere libertatem nequibant, impositum omne jugum certatim excutere rebeUando moliebantur. In Francia gg Taliter cùm esseni comparali popuoMimï, fjwi defuere qui currenlibus impe^, adderent cakaria. Quoniam verà oplaUis rei exitus postulabat ut inermium clericorum jura primitus impetrrenlur, demandata est ea cura emissariis per provincias diffusis, qui elerieis infensat ptebes redderent. Ejusmodi fuit Uenricus ille pseudo-eremita, cujus et asseclatorum dissolûtes mores et exleriorem (ipl>aratum, ad modestiam el austeritatem eliam composilum, graphice describunt, cap. Acta Ccnomanensium episcoporum. Is Uildcberlo episcopo fucum fecil, et ab eo licentiam impetravil sermocinandi ad populum faj. Verùm ea fuit prœiticalionis ejus T.Xll.p.548. -lumma, quàd i plebs in clerum versa est in »tfurorem, adeà quàd famulis eorum mina- •trenlur cruciatus, nec eit aliquid vendere »tcel ab eis einere voluissent : immo habebani yteos sicut ethnicos rt pub/icanos. Prœterea Btnon tantùm œdes eorum obruere el bona ’ ttBtdissipare, sed illos lapiJare aut afjùjere Jti>tpatihulo decreveraiit ; nisi Princeps et àtIItoptimales ejus, cognitd illorum nequitid, •tnefaiidis austbus suis cipoliiis quàm ratione Xt{beltua enim rationem non admtUil) resis-Xtterent etc. y Inde cùm ejcctus fuisset sacrileifus cimciotiator, alias subinde provinc. ias seditiosis prædicationibus concitavit, proul teslatur .V. Bernardus in epistola sua 241, ad lldefonsurn Comitem Tolosanum : ■ Inquire, si placet, vir nobilis, quomodo de » Liusana rivitate e.vierit , quomodo de y Cenomanis, quomodo de Piclavi, quomodo •tde Burdeyaii. Nec fxilct ei uspiam recer- •tsiunis aditus, utfmle qui fivda post se ubi- • que reliqueril crstif/ia. »

67.tIn Belgio Tan/iclinus clcricos, circa idcintem/ms, prœd/calionibus suis non minus cudenler inseclabulur. « Idem hœreticus, inquit ■ lloberlus de Monte à Pistorw vu/alus, y ail an. 1 t’2, iiimiir subti/itatis, cùm tamen B étsel lairus, sed mullis cliam disertis ck-I tris in sermone anitior, sacri ordinis minislroa, et episco^ialeiii ac sacerdotalem B gradum mliil esse ilicebat... In prelioso « apparatu et vestibus deauratis incedens, X triplii’ijunicuto rrinibus inljortis, , verbis X /lersndsthilibus el convivioruni apparatibus y suos, qm eum circiter Iria tndlia arùiati B si’qucbanlur. ilticiebat, et pèr cos in resis- • tentes sibt cœdtbus sœviebal. »

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étoient devenues plus onéreuses qu’elles ne l’étoient depuis deux cents ans ? Point du tout : ntaia-le génie du siècle étoit tout différenl ; les honîmes supportoient avec impatience l’état de servitude ; et I amour de la liberté étoit devenu si ardent, que, pour secouer le joug, on se portoit par-tout à la rébellion, lorsqu’on ne pouvoit se racheter à prix d’argent.

66.tLes peuples étant ainsi disposés , comme ils le sont toujours, pour la liberté, il se trouva des hommes qui profilèrent de cette disposition pour les porter à des mesures extrêmes. Le moyen le plus sûr de réussir etoit de commencer par attaquer les droits du clergé, comme le moins en état de se défendre. C’est ce qu’on fit : des émissaires furent envoyés dans les provinces pour indisposer les esprits contre les ecclésiastiques. Tel fut le faux hermile Henri et sa troupe, dont les Actes des , évéques du Mans font un portrait si hideux, au chapitre 35. Sous un extérieur modeste et même , austère, il avoit séduit l’évéque Hddebert, qui lui permit de prêcher devant le peuple i^a). Mais le résultat de ses pi^dications fut de lui rendre odieux les ecclésiastiques, au point qu’il menaçait des derniers supplices leurs serviteurs, et refusait de leur rien vendre ou de rien acheter d’eux, ks regardant comme des païens ou des pitblicains. « C’étoit un [larli » pris, dit l’historien, non-seulement de détruire » les maisons des ecclésiastiques de fond en comble B et de livrer leurs biens au pillage, rayis encore de y les lapider et d’attenter à leur vie, i si le Comte • et les seimièurs du pays, après avoir essayé inu-y tilement Tes voies de la persuasion ( si toutefois des » hèles brutes en sont susceptibles ;, ne lui avoient y opposé une vigoureuse résistance. » S. Bernard nous apprend,dans sa lettre 241 à Alphonse, Comte de Toulouse, que ce faux apôtre, chassé du Mans, parcourut les provinces, semant par-tout la discorde et les séditions. « Informez-vous , dit-il , » comment i ! a été chassé de Lausane, du Mans, y de Poitiers, de Bordeaux. 11 ne peut retourner y nulle part, parce que partout où il a passé, il a y laissé des traces honteuses de sa scélératesse." 67.tDans la Belgique, Fankelin se déchainoit, ers le même temps, dans ses prédications contre e clergé, avec non moins «le violence. « Cet hérétique, au rapport de Robert du Mont, im-B primé par Pistorius, étoit, dit-il sous l’année D 112 4, un. esprit tres-subtil ; et quoiqu’il ne fût » que lajique, il manioit lieaucoup mieux la parole • que les^léécs les plus él«Kiiienls. Il soiitriu/il que • k ministère eccksiastiijue, l’épiscopal rt k sacer-y d(xe nétoient d’aucune utilité t Richemeni B vétu et la téte parée d’une trijile frisure, il parcouroit le pays avec grand appareil, suivi d’en-y viron trois mille hommes armés, qu’il s’étoit attau chés par ses belles paroles et de magnifiques y festins, toujours prêts à massacrer ceux qui au-y roient osé lui résister. »

^ (u) Nounilum est illi«u pr :ivIicationis tempas, quod cum inslitutione prima «-ommuniarum omnino convenit. l'a/rius >(ui«lCTn a<l annum Ut6 eam retraliit. num. xix cl »cq<i. V’t’rùm opinionem ejus conv«dlimus in nous ad cpist. 16 libri III Golfridi abbatis Vimlocinensis, et ad anoum HOI retcrcndum este llcnnci ad urbem Onomaneiisem 1 oeteodimiH.

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