f ET DE SUPERDUCTA BERTRADA ANDEGAVENSI. xïiij fij demande la tête dé Jean-Baptiste, et que > celui-là l’accorde, il faut que Jean ait le » courage dp dire Non, il ne vous est pas i permis de <*emr t arbitrairement votre » épouse, et d’épcjser la femme ou la con» cubinede votre parent. > L’opinion d’Ives, touchant le mariage de Foulques et de Bertrade, flottoit dans cette incertitude, avant que ce prélat eût assisté au concile de Qerinont de l’an 1095. Depuis Qette époque, après avoir entendu les motifs de nullité que les envoyés du Comte d’Anjou opposèrent, dans cette assemblée au mariage de Philippe et de Bertrade il ne fait plus difficulté d’appeler celle-ci l’épouse légitime du Comte. Il s’explique sur cela clairement dans la lettre 211 qu’il écrivit, l’an 1110, à Raoul archevêque de Reims, au sujet d’un autre mariage sur lequel on demandoit son avis. « Je me sou> viens, dit-il que la question touchant la parenté qu’on oppose au mariage de Bau» douin, fils de Robert Comte de Flandre, » et d’une fille d’Alain Comte de Rennes, » fut débattue en ma présence, lorsque j’é> tois à la cour du Pape Urbain II, non à > l’occasion de ses enfans qui peut-être » n’étoient pas encore au monde, mais au » sujet de leurs ascendahs. Les envoyés du » Comte d’Anjou, portant plainte contre le » Roi Philippe, qui avoit enlevé au Comte » sa femme légitime et la retenoit au mépris i des lois, comptèrent alors les degrés de » parenté qui existoient entre le Roi et le » Comte, et eu fournirent les preuves. Or » le Pape, convaincu que le mariage du » Roi avec Bertrade étoit incestueux, lança » contre lui l’excommunication au concile > de Clermont. Si donc le mariage de Philippe fut déclaré incestueux c’est que Bertrade fut reconnue pour femme légitime du Comte parent du Roi car, sans cela il n’y eût point eu d’inceste commis de la part de Philippe. Il est certain d’ailleurs, que le fils né de Foulques et de Bertrade ne fut jamais regardé comme illégitime, et qu’il succéda sans opposition à tous les droits paternels ce qu’on ne peut pas dire des enfans nés de Philippe et de Bertrade. D’où il faut conclure que le mariage du Comte d’Anjou avec Bertrade étoit indissoluble, et que Philippe n’étoit pas moins embarrassé pour prouver la nullité du sien avec la Reine Berte, que pour légitimer celui qu’il vouloit contracter avec Bertrade. lbid. p. 150. 1 » concédât Berodes Hou Urne* Jamne
- Non tieet Uti mxortm tuam tnor»
dmati relmqmen et amtribulis tm » conjugem vd peilicem m conjuguai » habert. « Emc erat vacillons Jvonis de amjugio Fulctmis am Bertrada opmk antequam Clùromontano ûUerfuUset ille concilie amu 1095 celebrato. Postmodtan nm) auditif Comitis AndeyavensU advenus Philippe Régis matrimomwn allegationibus Bertradam Fuiami rite cojmlatam et à Philippo inordinatè superducUtm prmunàare non duhitat. Loquens émm in epittola 211 lbid. p. coma 1110 scripta ad Radulfum Remenxm archtepiscopum de quodam tnatrimmio au opftmebatur cmsanguinitatii impedhnentum c Consanguini» tatem quœ dicitw esse mter Balduinum » ftlium Roberti Flandrensis Comtlit et » filiam Alani Comitis Redonensi* di» dici intjuU cùm essem in curia Papa» l’rbani non propter istos pueros qui » nondum fartasse nati erant aed prop> ter avos conan aut proavos paternos » aut maternas de quorum ’consanguini> tale tune temporis urgente nécessitai t tractabatur Computaventnt eam» dem consanguinitatem alio temftore s in prœdicia curia legati Fulconis s Andegavensis Comitis et probatie» runt, cùm accusaretur Rex Francorum » Philippus quàd pnedicto Comiti con» sanguineo suo uxorem Miani sub> traxerat quam etiam illicite retine» bat propter quam accusationem et » patrati incestùs comprobationem exx communicatus est Rex à domno Papa » Urbano in Claromontensi concilie d Philippus enim neutiquam incestùs maculam ducendo Bertradam incurrisset, nisi légitima illa nuptiis copulata fuisset Fulcmii Richino. Certum denique est natum ex. Fulame et Bertrada filtum Fulconcm nunquam habitum fuisse velut spurium illum verô in omnia patris jura successisse nemo ambigit quod itidem de liberis à PhiUppo et Bertrada procreatis dicere nefas est. Unde mérita colligimus indissolubilem fuisse nejeum quo Fulconi alligata erat Bertrada Philippum autem arduam rem suscepisse ut ostenderet aive infirmai fuisse suas cum Berta nuptias, sive licitas eas ^quas aan Bertrada moliebalur.